Résumé :
Voici le témoignage d’un échec douloureux, suivi d’années d’introspection au bout desquelles l’auteure a réalisé sa vraie nature. Mireille Côté nous offre ce partage « en souhaitant qu’il puisse être source d’inspiration et d’espoir durant les sombres traversées ». Elle dépeint ici un portrait intime de sa démarche intérieure, sous forme de tableaux révélant diverses périodes de sa vie, de son enfance jusqu’à aujourd’hui.
QUAND L'ÉCHEC DEVIENT DÉLIVRANCE
Témoignage
J’ai cinq ans, je suis grande. À la maternelle, je colorie de beaux dessins. J’aime la couleur rouge, car je suis une fille et les filles aiment le rouge. En revenant de l’école, maman me demande si j’aimerais prendre des cours de piano. Le piano, ça doit être chouette, puisqu’elle sourit. Je lui dis oui, car j’aime beaucoup la musique.
Ma professeure s’appelle Michelle. Elle affirme que je suis douée, malgré mes petites mains. Je l’aime beaucoup et je mémorise toutes les notes qu’elle m’enseigne. Surtout le « mi », comme dans « Michelle ». Je ne veux pas la décevoir, alors j’arrondis bien mes doigts sur le clavier. Papa m’a appris : « Quand on veut, on peut. » Moi, je veux devenir la meilleure pianiste du monde!
J’ai neuf ans et je débute l’année scolaire dans ma nouvelle école, celle de la Maîtrise des Petits Chanteurs. J’ai demandé à maman d’y aller dans l’espoir d’y trouver des amis qui me ressemblent davantage. Ceux qui aiment la musique ont un grand cœur, c’est grand-maman qui me l’a garanti. En plus, il paraît que je chante bien. Sauf que ma voix est fragile, mes cordes vocales développent des nodules si je force trop. Le médecin a dit que j’étais perfectionniste et que ça me causait des maux de tête. Depuis qu’il m’a comprise, mes migraines s’en sont allées. Je continue mes cours de piano, ma nouvelle professeure s’appelle Dina. Je pratique mon instrument à tous les jours et ma vie est merveilleuse.
J’ai onze ans et les grandes filles avec qui j’étais amie ont quitté l’école. Ne restent que les gens de mon âge qui n’ont pas les mêmes intérêts que moi. Je leur ai demandé pourquoi ils me regardaient comme si j’étais insignifiante. Ils m’ont répondu, avec honnêteté : « Parce que tu es différente ». À la récréation, je me recueille en fabriquant de petites croix avec des brindilles et des brins d’herbe. J’aime être seule avec le jeune arbre nouvellement planté dans la cour. Je me console : « Un jour, je serai une pianiste reconnue et admirée, puis ils regretteront de m’avoir rejetée. »
À quatorze ans, je prépare mon audition pour le Conservatoire, afin d’accéder à un programme arts-études où je serai formée en musique tous les après-midis. J’adore mon répertoire et surtout ma nouvelle professeure, Christiane. Elle m’apprend à jouer avec tout mon corps, en utilisant la détente et le poids de mes bras, afin que les mélodies sortent d’elles-mêmes du piano. Alors que mon être entier s’abandonne au jeu, ma sonorité s’enrichit et mes progrès s’accélèrent. Mon cœur bat à l’idée de devenir pianiste professionnelle, surtout lorsque je me couche le soir. Mon souhait s’est précisé : « Je serai accompagnatrice, car je suis douée pour jouer avec autrui. » Ma professeure de musique d’ensemble me répète ce judicieux conseil que j’applique à la lettre : « Garde un œil sur ta partition, un œil sur le chef d’orchestre et une oreille sur l’harmonie globale ». Cette attention divisée en trois rend mon jeu à la fois sensible, technique et coordonné. J’ai confiance en moi et je vis au rythme des symphonies de mon cœur!
À seize ans, le niveau de difficulté de mon répertoire est de plus en plus avancé et je consacre environ quatre heures quotidiennes au piano. J’adore toujours mon instrument, même si cet enthousiasme est teinté par la compétition qui règne dans les couloirs du Conservatoire. Certains collègues musiciens écoutent aux portes des cubicules et critiquent ouvertement les pratiques des autres étudiants. Mon professeur est satisfait de mes progrès. Moi, je me sens un peu plafonner. J’ai de très petites mains, pratiquement des mains d’enfant, et j’ai terminé ma croissance. Qu’importe : « Quand on veut, on peut », alors je n’ai qu’à travailler plus fort.
À dix-neuf ans, je quitte le Conservatoire. Trop de compétition, pas assez de chaleur. J’étudie maintenant la musique à l’université, où l’ambiance est beaucoup plus détendue. Au cours des dernières années, j’ai appris à m’identifier à mes performances, qui sont maintenant très inégales. Lorsque mon jeu est fluide, je me sens comme une reine. Si les contractions de mon corps se répercutent au piano, je me dévalorise. En raison de mes petites mains, mon professeur limite mon répertoire, ce qui me frustre. J’accompagne néanmoins plusieurs instrumentistes et les gens m’estiment pour mon écoute, ma technique et ma musicalité. J’adapte les partitions à ma physionomie, je tire mon épingle du jeu. Je me considère comme une artiste et je me comporte comme telle, affichant une créativité un peu excentrique.
J’ai vingt-deux ans et j’achève mon diplôme en musique, après trois années d’université. J’en ai ras le bol de ces limites imposées par mes petites mains. Je souhaite élargir mon répertoire et je vais y arriver : « Quand on veut on peut! » J’ai réussi à convaincre ma merveilleuse professeure, Marie, qu’il m’était possible de conquérir enfin la première sonate de Prokofiev. Il y a des lustres que je désire l’aborder; elle est à la fois moderne, romantique et tellement passionnée!
D’une discipline de fer, j’ai tenté d’apprendre cette sonate de Prokofiev tout l’été. Malgré mes efforts acharnés, je n’arrive pas à faire chanter les octaves répétées et les larges accords à plusieurs doigts, car je suis limitée par mes petites mains. J’explore toutes sortes de techniques, mais la peur de l’échec envahit peu à peu mon cœur. Hier soir, à bout de nerfs, j’ai senti mon poignet droit se disloquer soudainement, comme deux baguettes chinoises siamoises que l’on sépare. La douleur est si intense qu’aujourd’hui, je m’exerce de la main gauche uniquement, en visualisant les notes jouées à droite. Ça ira mieux demain.
Il y a maintenant trois mois que mon piano s’est tu. Non seulement je ne joue plus, mais ma main droite ne peut plus verser un verre d’eau ni tourner une poignée de porte. Le médecin a dit que des os de mon poignet s’étaient déplacés lorsque je travaillais cette pièce incompatible avec ma morphologie. Comme je veux vraiment guérir rapidement, j’enchaîne physiothérapie, chiropractie, acupuncture, kinésithérapie et ostéopathie. « Quand on veut on peut! Je suis une pianiste, je suis une artiste et ils verront ce qu’ils verront, lorsque je serai rétablie. »
J’ai vingt-trois ans et ma vie s’est fracassée en même temps que mon poignet droit. J’ai réalisé, hier, que je ne jouerai plus jamais comme avant. Tout mon être n’est que tristesse et j’en veux à la terre entière d’avoir cru que vouloir, c’était pouvoir. Je reproche à mon corps d’être si petit, à mes poignets d’être si fragiles. Mes collègues musiciens me regardent avec compassion, ou pire, avec pitié. Moi, je me sens comme une loque, j’ai déçu tout le monde, j’ai lamentablement échoué. « Qui suis-je si je ne suis pas pianiste accompagnatrice? À quoi est-ce que je sers, maintenant? Que vais-je devenir, comment pourrai-je me démarquer? Dans tout autre domaine, je ne suis qu’ordinaire! ».
J’ai vingt-quatre ans et j’ai entrepris une psychothérapie corporelle dans l’espoir de retrouver la possibilité de jouer. Après avoir accusé tout l’univers, j’assume maintenant la responsabilité de mon échec. Soyons honnêtes, je me suis moi-même créé ce traumatisme au poignet. À la fois par orgueil, en refusant la réalité de mes petites mains, puis en tentant inconsciemment de compenser la blessure de rejet dont je souffre. Je m’investis donc dans une démarche engagée, avec toute l’entièreté qui me caractérise. Je dois apprendre à m’aimer pour ce que je suis et non pour ce que je fais. Autrement, j’accroche une épée de Damoclès qui risque de m’éclater la tête à chaque fausse note. C’est le début d’une longue marche vers moi-même, au cours de laquelle j’apprends à écouter le moindre signal émis par mon corps, afin de rencontrer mes émotions enfouies, les distorsions de mes pensées, mes blessures et mes croyances limitantes. Peu à peu, je redescends de la tour d’ivoire au sommet de laquelle je m’étais cachée, par ignorance et par peur. Ce que je crois être mon vrai contour se dessine, au-delà du costume d’artiste que j’avais enfilé.
J’ai perdu l’impensable : mon piano, mes rêves, mon identité, le centre de mon existence, des heures de travail acharné, depuis ma tendre enfance. La terre aurait pu s’arrêter de tourner et pourtant, la vie se poursuit, comme si rien ne s’était passé. Je suis étonnée de réaliser que je continue d’exister, même si je ne joue plus de piano. Encore mieux, mon regard sur moi-même est de plus en plus compatissant. J’apprends à reconnaître et à affirmer davantage mes vrais ressentis, mes limites et mes besoins. Je constate qu’être simplement moi suffit. Que je suis aimable pour qui je suis, naturellement. Les gens me regardent de moins en moins comme une pianiste et je n’adopte presque plus le rôle de l’artiste. Je ne veux plus jouer à l’extravertie, j’ai envie d’être moi, seulement moi.
Depuis que je m’aime davantage, j’accueille aussi ceux qui m’entourent avec plus d’ouverture et de douceur. La décision de réorienter ma carrière vers la psychologie émerge lorsque tombe la croyance limitante à l’effet que je serais « trop sensible » pour recevoir des gens en thérapie. J’étudie avec ferveur, sans oublier que je suis inconditionnellement aimable et estimable, peu importent les résultats. Une sécurité s’est installée en toile de fond de mon monde intérieur. Durant mes stages cliniques, je transpose dans ma nouvelle vie ce que ma professeure de musique d’ensemble m’a déjà transmis sur l’attention divisée en trois : je garde un œil sur ma partition (ce que je crois connaître de l’humain), un œil sur le chef d’orchestre (mon client) et une oreille sur l’ensemble (mon intuition). Même si ce n’est plus au piano, je suis toujours accompagnatrice, désormais pour les cœurs. L’amour de l’accomplissement renaît en moi, comme une tulipe au printemps.
Au fil des semaines, je demeure très consciente que ce nouvel univers pourrait, lui aussi, m’être arraché en un seul instant. Ainsi, je m’interroge de plus en plus sur qui je suis véritablement. J’ai appris, à la dure, que je ne suis pas ma profession. Plus personne ne m’y prendra. Par extension, je réalise peu à peu l’impermanence de ce que je tenais pour acquis. Je change de ville, je me marie, je deviens maman, je divorce, je déménage encore, je change d’amis. Autant d’éléments ne pouvant constituer mon être authentique, puisque mon essence est nécessairement permanente. Je cherche inlassablement ma couleur propre, ce qui est immuable chez moi, mais je ne trouve pas. Je remarque que mes goûts, mes aptitudes et mes valeurs se modifient. Au-delà des pensées fluctuantes, serais-je ma manière de réfléchir? Celle-ci se transforme au travers des années et ne peut donc pas être moi. Je me demande aussi si je suis mon corps, même s’il a été vu que la plupart de mes cellules se renouvellent depuis ma naissance. Mon questionnement m’amuse : « Serais-je la moitié d’une personne si j’avais les jambes coupées? ». Comme il est évident que ce n’est pas le cas, j’élimine mon corps comme étant ce que je suis.
Durant vingt ans, je poursuis cette quête et j’approfondis une certaine connaissance de moi-même, accompagnée de psychologues avec des approches me ramenant aux manifestations corporelles de mes émotions. Mon corps devient une voie d’accès royale vers les profondeurs de mon inconscient, que je m’amuse à découvrir. Je suis une exploratrice de l’espace, de mon espace intérieur. Je n’ai pas de diagnostic psychologique, seulement une envie folle de savoir enfin qui je suis! Ma vie entière converge vers cette question cruciale qui m’apparaît être le fondement de toute action, interaction et manifestation. Je ne suis pas consciemment sur un chemin spirituel. Je n’ai pas de convictions religieuses depuis mon adolescence, alors que j’ai cessé d’aller à la messe catholique. Je ne crois en rien, je n’adhère qu’à ce que je vois et qu’à ce que je constate par moi-même.
Nous sommes en 2019, à l’aube de mes 43 ans. L’eau a coulé sous les ponts, je suis un vieux rocher érodé. Une pomme de terre tellement épluchée qu’il n’en reste pas grand-chose! Je pressens alors un vide immense, un trou béant, juste à mes pieds! Lors de ma dernière séance, ma psychologue m’a suggéré : « Pourquoi ne plonges-tu pas dans ce vide, lorsque tu seras prête? ». Je suis toujours à la recherche de ma couleur bien à moi, de l’essence propre de Mireille, de mon unicité. C’est le cœur rempli d’espoir que je me lance enfin dans cette introspection, assise seule à mon comptoir de cuisine : « Qui suis-je si je ne suis pas une psychologue, une mère, une épouse, une sœur, une fille, mes émotions, mes pensées, mes valeurs, mes préférences, mon corps, etc. » Mon regard est clair, lucide et totalement honnête. C’est alors que l’impensable se révèle, enfin! En éliminant tout ce que je ne suis pas, je constate avec stupeur qu’il ne reste… absolument RIEN! Je suis là, bouche bée! Mon être véritable n’a pas de couleur, pas de forme, pas de texture! Ce que je suis est silence infini! JE NE SUIS RIEN! Je n’y aurais jamais cru! Je suis délivrée de moi! Que de paix, que de paix, que de paix qui m’enveloppe comme du coton!
Je n’arrive pas à nommer ce qui vient de se découvrir, mais je sens bien qu’il s’agit d’un tournant. En quête de mots, j’inscris sur la barre de recherche Google : « Je ne suis rien ». Puis, j’appuie sur « Entrée ». D’après le web, cette révélation survient à la suite de ce qu’on appelle « l’éveil spirituel ». Ces mots me font rire, puisque je ne crois pas à ce genre de facéties. Pour moi, les éveillés sont des hurluberlus se promenant à moitié nus sur des routes de sables, accablés d’un soleil brûlant! En fouillant tout de même, je découvre du contenu virtuel sur la non-dualité, où je reconnais le processus de désidentification qui m’a foudroyée! Mon ravissement est à son comble quand je constate que des gens en parlent. Certains vont même jusqu’à l’enseigner! C’est la fin abrupte de ma psychothérapie; après vingt ans d’investissement assidu, je n’en ai absolument plus besoin! Alors que ma Kundalini se manifeste avec vigueur, je ressens plutôt la nécessité d’être accompagnée dans l’intégration de cette ouverture. Durant les mois qui suivent, des tonnes d’écorchures qui avaient résisté à mes années de thérapie sont enfin embrassées et libérées, avec le soutien de merveilleux enseignants spirituels et par la méditation.
En cet éternel instant présent, je laisse aujourd’hui la Vie se vivre en accueillant ce qui s’écrit du bout de mes doigts. Mon petit « moi » s’est fendu comme une coquille de noix et un vide sidéral a engouffré tout mon être. Comme un trou noir, je me suis avalée, avec l’ensemble des univers créés et incréés. Tout est Moi, un Moi éternellement renouvelé, impersonnel et tellement personnel. Je vis une aventure intime avec l’infini de moi-même, mon cœur est amour qui m’aime à travers tout ce que j’ai englouti! Avant cet éveil, mon amour était directionnel; j’aimais une personne, un objet, un lieu. Désormais, mon cœur aime tout court, car sa nature véritable est d’aimer! Je suis Amour s’absorbant lui-même et se remettant aussitôt au monde, comme une symphonie inachevable! Je suis personnellement et impersonnellement tout ce qui Est, Source manifestée et pure potentialité!
De cette indicible vastitude, il n’y a plus de notion d’échec qui tienne. Je suis la Vie, je suis la nature s’expérimentant, entre autres, à travers nos périodes les plus mouvementées. En tant que telle, je joue à cache-cache, je me masque à moi-même sans finalité, puis je me retrouve en riant comme une enfant. L’échec est une invention du mental qui croit connaître ce qu’il doit viser et qui s’afflige d’un but arbitraire qui n’a pas été atteint. Lorsqu’il n’y a plus personne pour souhaiter, lorsque nous laissons la vie émerger d’elle-même, la réussite et l’échec sont perçus comme des rêves partant en fumée. Il n’y a plus de sujet, plus d’objet. Il n’y a plus personne pour vouloir être pianiste, pilote ou chirurgien. Il n’y a que Cela qui se met au monde et qui s’accueille avec amour et émerveillement.
Nous confondons typiquement ce qui est agréable avec ce qui est absolument souhaitable. Nous sommes aussi programmés pour éviter ce qui nous importune. La conscience aimante peut embrasser l’ensemble cette programmation, ce qui libère un espace d’acceptation inconditionnelle de ce qui Est. À partir de cette vastitude, les blessures sont transcendées et la douleur ne se transforme plus en souffrance, puisqu’elle est totalement acceptée. Émerge alors une confiance infinie en la nature parfaite de ce que nous sommes, où tout est germe divin de potentielles retrouvailles avec nous-mêmes.
Ce partage, je vous le propose, en souhaitant qu’il puisse être source d’inspiration et d’espoir durant les sombres traversées. Ne croyez pas ce que j’y raconte, il ne s’agit que d’une histoire. Une histoire véridique, certes, sans oublier que les vérités les plus profondes peuvent changer. En tant qu’êtres divins incarnés, notre potentiel de création est illimité. Je ne suis pas cette petite fille seule à la récréation, j’ai également des tonnes d’amis. Je ne suis pas une personne en échec, je traverse le chas des aiguilles. Je ne suis pas identifiée à ce que je fais, j’aime et j’honore ce qui s’offre à travers moi!
Je ne regrette en rien mes études en musique, les milliers d’heures de travail acharné au piano, l’amour du jeu et la peur de l’échec, la perte douloureuse, le deuil engagé et les vingt années d’introspection qui ont suivi. J’ai vécu l’expérience de vouloir, de tenir mordicus à un résultat, puis de tout lâcher. J’ai appris à me voir, à me reconnaître et à m’aimer en tant qu’Être divin incarné. J’ai découvert la Présence et l’Amour infini de Soi en tant que Nature qui Est Amour. Je rends grâce pour cet athanor divin qui m’a forgée, je suis une épée d’or qui se croyait de plomb. Tels les moines tibétains, j’ai créé mon mandala d’amour et de conscience, avant de l’effacer, du revers de mon poignet droit. Depuis, je vis d’impermanence.
Cet article a été publié dans la Revue du 3e millénaire, no. 155, printemps 2025 : Échec ou réussite? Les vertus de l’échec… Pour commander ce numéro dans son intégralité:
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